Kidnapping [ft Sebastian]

Tout était noir, mes yeux étaient fermés et une douleur lancinante se manifestait à l'arrière de mon crâne. Alors que j'essayais de les ouvrir, ma vision était quelque peu floue au début. Puis plus je les maintenais mi-clos, ma vision s'ajustait même à la noirceur de la pièce où j'étais. Mes souvenirs se réajustent un peu, et je me souvenais alors de la raison de ma présence en ces lieux.

J'avais trouvé récemment une piste suivant les agressions des humains et créatures. Ainsi que les dégradations des infrastructures de la ville, grâce aux informations fournies en parti par le défunt Kenneth, donc les cendres reposent dans mon jardin. J'avais alors décidé d'aller dans l'entrepôt où menaient mes recherches. J'y étais aller sans en avoir avertit Aidan. Je le connaissais et je savais qu'il voudrait m'accompagner, mais si cela se révélait dangereux, je ne voulais qu'il n'arrive rien au Maire de la ville.
Le seul qui était au courant était Clyde, et je lui avais dit que si je n'étais pas revenu, qu'il fallait qu'il prévienne mon sorcier de ma disparition.

A peine étais-je entré que quelqu'un m'avait assommé et j'avais rapidement perdu connaissance. Et voilà qu'à présent, j'étais dans une pièce sombre, ressemblant à une cave ou quelque chose du genre. J'étais attaché à une chaise et je sentais que des gens approchaient de là où j'étais.
Deux hommes entrent, ils parlent de moi, de mon intrusion... J'arrive à vite discerner ce qu'ils se disent. Que si je suis là c'est que leur précédent hommes de mains, c'est à dire Kenneth et les autres, ont échoué.
L'un d'eux semblent me reconnaître et m'assène un coup de poing au visage, ma lèvre s'était alors fendu et commençait automatiquement à guérir dû à ma nature de vampire. Ils discutent de nouveau... Et je pense qu'ils en savent plus à mon sujet que je pourrais en savoir sur ce qui se trame ici.

- Je pense que l'ont peut tirer profit de ce type chef...Notre supérieur pourrait trouver cela intéressant d'exploiter notre cher ami vampire.

Il me tire sur les cheveux pour relever mon visage.

- Selon les rumeurs vous êtes proche du maire... Combien serait-il prêt à donner pour vous ramener sain et sauf vous pensez?

Jamais je ne ferai débourser le moindre dollar d'Aidan pour ma survie... Jamais, mon égo ne le supporterais pas. Le plus vieux s'éloigne de nous et prend le téléphone que j'avais dans ma poche, cherchant sûrement à le décrypter. Il me force la main et déverrouille mon téléphone pour contacter le sorcier.
Le plus jeune s'approche de moi avec une matraque électrique.

- Alors... Dites nous ce que Kenneth et ses potes vous ont balancé...

Je lui crache au visage.

Je vous dirais rien...

Il essuie la trace sur sa joue et actionne la matraque... Je pense que j'ai beaucoup de soucis à me faire. Quelque chose me disait que mon tourment n'était pas prêt à se calmer.

Je m’étais évanoui, j’étais épuisé… Mes tortionnaires avaient passé tout leur temps à me torturer. Ils prenaient leur temps et chacun leur tour, ils essayaient de me briser mentalement ou physiquement. Etrangement ils semblaient connaître quelques points de ma vie et s’e servaient pour me faire du mal, m’inciter à me laisser aller à mourir et d’autres choses, et d’autres choses comme « Un moins que rien», « Vous êtes inutiles» et d’autres choses encore. En ce qui concernait le physique, ils s’amusaient à m’électrocutaient, me frappaient de toutes leurs forces, je pus alors en juger que c’était aussi des vampires. Ils étaient forts et ne retenaient pas leurs coups. Les deux hommes avaient aussi trouvé ça amusant de me tirer sur les bras et les jambes. Je souffrais, je hurlais, mais je ne pouvais rien faire de plus à part, à la limite, me débattre inutilement.

Ils en avaient eu assez et avant de perdre connaissance je pense les avoir entendu essayer d’appeler Aidan. Même si j’avais envie qu’il me sauve je voulais lui hurler de ne pas venir, que c’était un piège. Je m’en voudrais toute ma vie s’il lui arrive quelque chose.
J’étais allongé sur le sol, toujours pieds et poings liés, les deux autres vampires avaient soigneusement fait en sorte que j’ai du mal à guérir en me blessant avec des balles bénites et des poings américains.
Je recouvrais doucement mes esprits, mais je souffrais toujours autant. Je ne comprenais pas de suite ce qu’il se passait, mais je sentais que j’étais soulevé du sol.

L’un des deux m’avait soulevé et me portait pour me relâcher avec brutalité sur le sol au milieu du hangar, je sentais des yeux sur moi. Ma vision était trouble, je sentais l’odeur qui était proche… Il était quand même venu… Je restais, gisant au sol, blessé un peu partout et affaibli au possible.

-Votre ami en échange de quelques informations sur tous les habitants de la ville et leur casier judiciaire.


- Et ça a intérêt à être rapide et véritable sinon…

Il me surélève un peu en me tirant par les cheveux et place un couteau sous ma gorge. Je grognais de douleur, la lame de son couteau était bénite. Il avait des gants, ce qui l’empêchait d’être affecté par la lame. J’essayais de parler, lui dire de fuir.

Ai…Aidan… Pars… Ne… Ne leur dis….rien...

Ma voix ne semblait pas être l’avoir atteint, car il ne bougeait pas. Aidan parlait avec détermination malheureusement à cause de ce que j’ai subit je n’arrivais pas du tout à comprendre ce qu’ils étaient en train de se dire. J’entends plus un brouhaha qu’autre chose. Justement ce brouhaha ne devint pas plus clair lorsque j’avais l’impression d’entendre des coups de feu retentir non loin de moi. Ils étaient en train de se battre, celui qui me tenait tombait tout en me relâchant. J’avais l’impression d’être un véritable poids lourd qui tombe sur le sol.
J’entendais alors des corps tombés autour de moi, et ma vision quelque flou dû à mon choc sur le sol m’empêchait de discerner ce qui était en train de se passer. Puis le bruit des coups de feu cesse et je me sens soulevé par quelqu’un. Je porte ma main difficilement à mes yeux pour ôter la poussière et réussir à voir, Aidan me tenait dans ses bras et me parlait. J’avais toujours du mal à parler, mais je me devais de lui répondre.

Je… Je vais… bien...

Ma main arrivait difficilement à la hauteur de ses yeux pour caresser doucement la peau de sa joue. Puis je perdis à nouveau connaissance.

[…]

Lorsque j’ouvris les yeux je me sentais étrangement bien, étais-je mort ? Non, malgré la lumière qui m’éblouissait je savais à quoi elle est dû. La lumière de l’extérieur entrait par la fenêtre et venait me réchauffer un peu. Par chance mes tortionnaires n’avaient pas pensé à m’ôter ma bague de jour, ce qui montre bien leur incapacité à être de bons bourreaux. Je sentais une douce présence à mes côtés, tout en constatant que les balles qu’on m’avait logé dans ma peau ont été ôté. Une fois que j’arrivais à voir distinctement, de nouveau, je regarde Aidan qui se tenait près de moi. Il avait l’air inquiet et fatigué, je lui prends la main.

Mon amour… Comment toi tu sens ? Est-ce que tu es blessé ?

Je ne pouvais m’empêcher de m’inquiété pour lui, malgré que ça soit moi qui ait subit de la torture.

Aidan me rassurait rapidement sur son état et me demandait alors des informations sur le mien, tout en s'excusant de ne pas être venu plus tôt. J'étais heureux de savoir qu'il allait plutôt bien et je ne pouvais définitivement pas lui en vouloir... C'était en parti de ma faute si on en était arrivés à ce point.
Je soufflais un peu avant de lui répondre. J'avais également compris, à sa voix, qu'il était ému et mes doigts froids comme le marbre caressent doucement sa peau chaude, ce qui me rassure et m'apaise de suite.

Je me sens mieux, même si j'ai encore mal à certains endroits... Ne t'excuses pas, c'est aussi de ma faute si je suis dans cet état. Je n'aurais pas dû y aller seul... Mais je ne pouvais pas t'emmener dans ce guet-apens.

Mon sorcier adoré me conseillait alors de me reposer et je levais difficilement ma main pour venir caresser la peau de sa joue. J'étais rassuré, tout allait bien pour le moment. Même si je savais que ce répit serait de courte durée, j'en étais satisfait pour l'instant. S'il s'en était retrouvé blessé par ma faute, je m'en serais vouloir à en mourir. Mais je le sentais même sans ses mots, il avait reçu des coups, mais rien de dangereux, ni de mortel. Je tirais doucement son bras pour qu'il s'installe à mes côtés. Je le laisse se placer à mes côtés et je pose ma tête sur son épaule. Ma respiration se fait plus calme et j'entremêle mes doigts avec ceux de mon amoureux.

Bien... Qui... Qui nous a aidé? C'est ton frère n'est-ce pas? J'aurai voulu le rencontrer dans d'autres circonstances...Comme un dîner ou autre chose.

Je me permettais de faire une petite blague pour détendre l'atmosphère.

Je l'écoutais presque religieusement. Je n'avais pas la force de le contredire, de lui dire que même s'il tait là, j'aurai tout fait pour qu'il ne vienne pas  avec moi. Pour qu'il soit à l'abri quoi qu'il arrive. Pour moi il représentait beaucoup donc je ne voulais pas qu'il souffre, et je préférais souffrir à sa place. Je ne pus faire qu'un autre trait d'humour en me tenant les côtes car elles me faisaient souffrir lorsque je riais.

Faut croire que je suis un superman qui bois du sang, en un sens. En plus il parait que j'ai son charisme.

Je souris en l'entendant également parler de rencontrer son frère à un autre moment. Je l'espérais bien. La notion de famille est importante pour nous deux, je voulais avoir l'approbation de son frère pour notre relation, et puis connaître un peu plus l'intimité d'Aidan. Et puis j'avais eu moi-même des grandes soeurs donc je savais bien que les plus vieux de la fratrie ont une attitude généralement protectrices pour les plus jeunes. Le sorcier m'expliquait alors que Leight était avec un des vampires qui m'avaient retenu captif un peu plus tôt. Je commençais à trembler un peu et fermer les yeux essayant de me calmer. Savoir qu'un de mes tortionnaires étaient non loin de moi me faisait trembler et un peu paniqué. J'essayais de me calmer, pour ne pas qu'Aidan s'inquiète. Je lui avais déjà causé beaucoup de tracas, je ne voulais pas en rajouté...

Justement il me conseille de me reposer. Je le regarde et tiens bien sa main dans la mienne. Je tremblais encore et semblais partir dans une petite crise de panique.

Ne me laisse pas... Reste encore un peu avec moi... Je ne veux pas qu'on me laisse seul à nouveau... Qu'ils ne me retrouvent pas...

Aidan tente de me rassurer comme il peut. Quant à moi je tente de retrouver un peu de contenance face à celui que j'aime. En effet j'ai toujours été très propre sur moi, je suis le visage de l'entreprise, je dois garder un minimum de contenance. Mon sorcier me rassurait, mais il avait raison; nous devions continuer nos recherches sur ce groupuscule qui semait le trouble dans notre ville. Et je savais pertinemment qu'Aidan en ferait à présent une affaire des plus personnelles, vu que j'ai été une de leurs cibles. Mais mon amant avait raison, le repos était ma principal activé pour le moment, j'ai un peu trop donné de ma personne pour l'instant.

Une fois téléportés dans la chambre, il me dépose dans mon lit et se met à mes côtés. Il plaisante aussi sur son odeur corporelle. Peut-être qu'il ne sentait pas le parfum que j'aimais tant, mais son odeur à lui était bien présente et avait le don de me rassurer. J'émets alors un petit rire et caresse son ventre en riant.

Que tu sens les poubelles ou le parfum le plus luxueux du monde je t'aime malgré tout.

Je prends sa main dans la mienne en esquissant un sourire. La discussion redevient un temps quelque peu sérieuse lorsque Aidan me dit qu'il avait vraiment eu peur. Je caressais doucement ses doigts en reposant ma tête contre son épaule. J'allais essayer de dédramatiser la situation, même si je savais que cela serait vain.

Je me suis fait peur aussi je te rassure.

Mais ce sont les mots qui suivirent qui me firent un peu peur. Je le regarde et lui caresse le regarde et embrasse sa joue.

Je sais que tu veux t'en débarrasser. Mais ne raisonne pas comme eux... La colère ne mènera à rien. Il faut agir posément et pour le moment on est tous les deux dans un état trop instable... Reste avec moi cette nuit.